Chez Jacomo (Groupe Sarbec Cosmetics), la demande croissante de fabrication et de conditionnement de parfums et produits cosmétiques implique des volumes toujours plus importants et une grande diversité de matières à valoriser.
145 employés
21 millions/an
flacons parfum et cosmétique
16 000m2
sites fabrication et stockage
Dans ce contexte, l’entreprise décide d’adopter une nouvelle stratégie de tri à la source ainsi que le suivi des déchets dangereux sur la plateforme Trackdéchets, imposé par la réglementation. Elle procède, avec Veolia, à un réaménagement complet de la gestion des déchets sur son site de fabrication. Les contraintes propres à une ville touristique (lire ci-contre) s’ajoutent à l’exercice pour l’industriel implanté au cœur de Deauville (Calvados).
La mutualisation de la collecte en milieu urbain
En vue de minimiser la circulation des camions de collecte dans le centre de Deauville (où est implantée l’usine de Jacomo, à quelques encablures seulement de l'hippodrome) et d’en optimiser les chargements, Veolia a proposé la mutualisation de la collecte des balles de plastiques à recycler avec d’autres entreprises à proximité.
Ainsi, les camions d’enlèvement des déchets circulent à des horaires adaptés pour ne pas nuire à la vie touristique, en étant toujours pleins.
Organiser le tri à la source et la pré-collecte sur 16 000 m²
Partant de l’inventaire des matières à valoriser - estimées à plus de 500 tonnes/an - Veolia accompagne Jacomo dans le déploiement du dispositif de tri à la source et de pré-collecte sur l’ensemble du site de fabrication. L’emplacement de chaque bac, étiqueté par matière, est soigneusement étudié. Les deux broyeuses de carton, à l’efficacité devenue insuffisante, au regard des 400 tonnes de matière, sont remplacées sur les conseils de Veolia, par un compacteur poste fixe à quai. Il est de plus doté d’une grande trémie et d‘un tunnel anti-intrusion, pour prévenir les vols de produits destinés à la destruction. Le caractère ergonomique de l’installation - enclencher un bouton plutôt que de se pencher dans un bac - participe sans conteste à l’appropriation de ce changement par les équipes Jacomo.
Les déchets valorisés par Jacomo
Cartons et plastiques 530 T |
Plastiques rigides 88 T |
Déchets dangereux 50 T |
Bois 28 T |
Verre 20 T |
* Données issues des 12 premiers mois de collecte des déchets selon la nouvelle organisation mise en place.
100% du personnel formé au tri à la source
La formation aux nouvelles solutions de tri, imaginées avec Veolia, est réalisée en moins d’un mois par le service QHSE, composé de Céline Meslin et de Clémence Rouaud. La direction de l’entreprise fait une priorité de l’adoption des écogestes par son personnel, aussi elle n'hésite pas à interrompre les lignes de production pour procéder à la formation de de ses 145 salariés (CDI, CDD, intérimaires…).
Des affiches et guides de tri, fournis par Veolia, sont disposés à proximité des nouveaux bacs de collecte. Les différentes couleurs des bacs permettent une identification rapide des matières à trier, plus facilement que les précédents dont le couvercle coloré, ouvert en permanence, n’était pas visible. Lorsque les nouveaux bacs sont installés, en mars 2022, seuls quelques points d’usage restent à aborder.
Grâce à la mobilisation exceptionnelle de l’entreprise Jacomo et de son équipe QHSE, il n’aura pas fallu plus de six mois pour déployer la nouvelle organisation mise au point avec Veolia : formation du personnel, mise en place des nouveaux bacs de tri, installation de la signalétique et appropriation du guide de tri !
Ces évolutions vont nous permettre de faire évoluer notre performance RSE vers la médaille d’or EcoVadis à l’horizon 2025. "
Les déchets dangereux et Trackdéchets
« L’entrée en application de la nouvelle réglementation a exigé l’inscription sur la plateforme Trackdéchets, Jacomo générant de l’ordre de 50 tonnes/an de déchets dangereux » explique Alice Estève-Vilain, responsable grands comptes Normandie chez Veolia qui a également accompagné le service QHSE de Jacomo dans cette étape. Organisation du tri, de la collecte interne (sélection de contenants adaptés), transport ADR et initialisation de la traçabilité du traitement des déchets dangereux sur Trackdéchets, via l’espace client de Veolia, ont constitué la feuille de route faisant suite au diagnostic établi par Veolia.
Désormais, les déchets dangereux sont évacués tous les quinze jours, le mardi, vers un centre de traitement SARPI, filiale de Veolia. La veille, l’équipe Jacomo informe Veolia par mail, des quantités de matière à transporter. Une fois le bordereau de suivi des déchets (BSD) déposé sur Trackdéchets, il ne reste plus qu’à le signer en ligne. En cas de contrôle par la DREAL, Jacomo a la certitude que le bon d’enlèvement présente toutes les données requises en matière de tonnages et de composition des déchets.
Pour la responsable QHSE de Jacomo, l’Espace Client de Veolia constitue une véritable révolution car, au-delà de la complémentarité avec Trackdéchets, il permet de :
- commander les enlèvements des bennes de bois, de carton…
- connaître en temps réel l’heure de passage des camions d’enlèvement,
- consulter les montants des factures et des rachats de matières.
« Plus d’erreur possible, tout est dans l’espace client Veolia : registre des déchets, bordereaux, tonnages, statistiques de valorisation… Nous répondons instantanément aux demandes d’audit de nos clients et à leurs exigences environnementales. » souligne Céline Meslin.
Des axes d’amélioration pour aller encore plus loin dans la valorisation
Veolia et Jacomo ont mis en place une solution de réutilisation des fûts IBC. Constituant deux tiers du volume des déchets dangereux, ils sont désormais réemployés par un industriel.
La valorisation de certains emballages ou composants de conditionnement (cales, capots et autres pompes en plastique mais aussi mousses et emballages en carton…) demeure un véritable défi pour Jacomo. D’autant qu’ils sont fournis par ses propres clients et que la nature de ces composants a tendance à être de plus en plus diverse.
Prochain axe de travail pour Jacomo et Veolia : faire en sorte que certaines mousses de conditionnement et la glassine - papier siliconé servant de support aux étiquettes autocollantes - soient valorisées et quittent ainsi le bac des déchets résiduels. Veolia poursuit son accompagnement de l’industriel en ce sens.
Besoin d’un accompagnement pour réviser votre stratégie de valorisation des déchets ?
En précisant votre demande, vous nous permettez de vous mettre en relation avec le bon interlocuteur.