Économie circulaire – Pour concevoir ses multiples boîtes de rangement, Sundis utilise du plastique recyclé post-consumer. Cet industriel du Nord a trouvé en Veolia un partenaire de poids pour assurer une fabrication 100 % française.
Il est probable que vous ayez chez vous une des boîtes de rangement en plastique fabriquées par Sundis ! Depuis sa création en 1978, l’entreprise n’a de cesse de développer la gamme de ses articles de rangement de la maison, tout comme l’éventail de ses clients (grandes enseignes de la distribution, du bricolage, de l’ameublement et du hard-discount à l’échelle européenne). Au rythme de deux nouveaux produits par trimestre, elle fabrique dans son usine une moyenne de 75 000 pièces par jour, ce qui représente environ 32 tonnes quotidiennes de matière.
Un plastique recyclé qui légitime les efforts de tri à la source des consommateurs
Sensible au plastic bashing (dénigrement du plastique par les consommateurs), l’entreprise a exploré il y a déjà plus de dix ans les alternatives au plastique. Le bilan environnemental mitigé du bioplastique ne l’a pas convaincu. Sans compter qu’il est difficile de détrôner les incomparables qualités de robustesse, d’étanchéité, de légèreté et de transparence que le plastique confère à ce type d’articles. Sundis a donc opté pour utiliser du plastique recyclé.
Depuis 2019, le plastique post-consommation (post-consumer recycled ou PCR) ajoute à ses résolutions vertueuses puisque la matière à recycler résulte véritablement du tri à la source des déchets réalisé au sein des ménages, essentiellement des emballages (lire ci-dessous « Quelles différences entre les plastiques post-consumer recycled (PCR) et post-industrial recycled (PIR) ? »).
La démarche rejoint ainsi une demande expresse des enseignes de la distribution, clientes de Sundis. Soucieuses de répondre aux attentes de leurs consommateurs, et engagées dans des démarches de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), elles exigent des articles en plastique post-consommation. Restait à trouver un fournisseur qui puisse s’engager tant sur la demande, que sur le développement de la filière.
Plastique recyclé – Quelles différences entre les plastiques post-consumer recycled (PCR) et post-industrial recycled (PIR) ?
Dans le cas des PCR, il s’agit des plastiques issus du tri sélectif effectué au sein des ménages et dans les entreprises. Autrement dit, ce sont les emballages plastiques provenant de nos poubelles de tri, le plus souvent des polypropylènes (PP) et des polyéthylènes haute densité (PEHD). Par opposition, le plastique post-industriel (PIR) est essentiellement constitué de chutes et rebuts de production.
Collectés, triés, nettoyés et régénérés, les plastiques recyclés post-consommation entrent dans les bonnes pratiques de l’économie circulaire :
- ils évitent le recours aux matières premières fossiles,
- ils contribuent efficacement à la diminution des émissions de CO2
- ils réduisent le flux des déchets non valorisés ou non recyclés.
A ce jour, la législation n’autorise pas l’utilisation en proximité alimentaire des emballages PCR. Ces matières issues d’un process de recyclage offrent pourtant toutes les garanties sanitaires.
100 % des plastiques opaques en matière post-consumer recycled (PCR)
Depuis deux ans, Sundis a fortement fait progresser la part de plastique recyclé post-consommation dans la composition de ses articles. « Nous employons 50 % de plastique PCR », explique Philippe Dauchy, directeur général de Sundis. « Nos gammes de produits se prêtent particulièrement bien à la mise en oeuvre de cette matière recyclée. De plus, la disponibilité des couleurs, longtemps limitée dans le PCR, est de plus en plus étendue ».
Seul obstacle à une production 100 % recyclée post-consommation : le plastique translucide. Il n’existe pas de polypropylène aléatoire (pp random) recyclé. Il s’agit en l’occurrence d’une matière incontournable pour les boîtes de rangement.
De la mise au point des formulations à une conception désormais systématique en PCR
La mise en oeuvre du plastique post-consumer recycled ne demande pas de modification de moules à injection plastique, un sérieux pré-requis quand on connaît les coûts colossaux de leur conception. Quelques tests de formulation s’imposent toutefois. Veolia a fait intervenir un expert de la mise en oeuvre et de la transformation des thermoplastiques afin de procéder à des campagnes d’essais.
Grâce aux développements réalisés par Veolia, Sundis intègre à présent les spécificités propres au matériau PCR dans le développement de ses gammes de produits. « Lorsque nous concevons de nouveaux produits, nous réalisons directement nos essais avec du plastique PCR », confirme Stéphane Dauchy.
Et s’il fallait recommander le plastique recyclé post-consommation (PCR) à d’autres industriels ?
« L’argument majeur porte sur la mise en application des démarches RSE de nos clients. Utiliser du plastique que l’on "retire" des déchets constitue un argument de vente de taille », commence Stéphane Dauchy. « Ensuite, d’un point de vue écologique, le PCR est plus vertueux qu’une matière plastique vierge. En dernier argument, j’ajouterais que nous ne faisons qu’anticiper le déploiement de la loi Agec (loi anti-gaspillage pour une économie circulaire) qui vise 100 % de recyclage des plastiques. Autant être prêts ! »
Besoin d’informations sur les matières plastiques post-consumer recycled (PCR) ou post-industrial recycled (PIR) proposées par Veolia ?
En précisant votre demande, vous nous permettez de vous mettre en relation avec le bon interlocuteur.