Enseignements – Adapter les lignes d’exploitation aux volumes de déchets à traiter, assurer le bon fonctionnement du réseau de chaleur, réaliser les travaux annuels de maintenance… La coordination quotidienne menée par Decoset tout au long du confinement a considérablement facilité la continuité du service de l’unité de traitement thermique du Mirail. La mobilisation des équipes Veolia est ici saluée.
Maintenir en fonctionnement le réseau de chaleur
Dès le début du confinement exigé par la pandémie de la Covid-19, tous les acteurs concernés s’accordent sur l’impérieuse nécessité de maintenir en fonctionnement l’unité de traitement thermique des déchets de Toulouse Le Mirail.
En effet, en incinérant les déchets résiduels des Toulousains, l’usine alimente plusieurs quartiers de la ville en eau chaude et chauffage. Elle dessert aussi le réseau de vapeur des hôpitaux de Toulouse. Hors de question, on le comprend, que cet équipement essentiel cesse de fonctionner. Sa gestion est déléguée à Setmi (Société d’exploitation thermique du Mirail), filiale de Veolia, par Decoset, syndicat mixte de valorisation et traitement des déchets ménagers de 152 communes du nord du département de la Haute-Garonne (plus d’un million d’habitants).
Le précieux rôle d’interface assuré par Decoset
Dès le premier jour du confinement, la directrice de Decoset, Claire Gérard, institue un point quotidien avec chacun des adhérents, délégataires et fournisseurs pour centraliser les besoins et interrogations sensibles. Le compte-rendu établi chaque jour permet à chacun de trouver les éléments dont il a besoin : « Nous sommes à l’interface, c’est normal que nous assumions cette coordination. Ce qui est important, c’est que tout fonctionne correctement, tous les jours. » Associée à ces rendez-vous, la DREAL se départit de son rôle de contrôle pour endosser celui de facilitateur, assurant un rôle de veille et de soutien.
Avec les premières mesures de déconfinement, les rendez-vous s’espacent mais Decoset maintient cette coordination, soucieuse de faciliter le retour à une pleine exploitation, liée à la reprise des activités économiques.
Des craintes surmontées grâce au dialogue quotidien
Côté exploitation, les inquiétudes de début de confinement portent sur plusieurs points. Il s’agit tout d’abord de garantir la sécurité de ses agents et de s’assurer de leur présence aux postes clés pour maintenir en fonctionnement les quatre lignes d’incinération de l’unité.
D’autre part, à l’annonce du confinement, Toulouse a connu le même phénomène de fuite de ses habitants propriétaires de résidences secondaires que celui relevé à Paris. Ajouté à l’arrêt de la plupart des entreprises, le volume des déchets a chuté (jusqu’à 30 % par rapport à une semaine de référence). Restera-t-il suffisamment de déchets pour permettre l’alimentation du réseau de chaleur ?
Enfin, ce mois de mars est la période de travaux annuels de maintenance de l’unité. L’exploitation en situation de crise laissera-t-elle la possibilité de mener ces interventions, indispensables au bon fonctionnement de l’équipement ?
Dès le début de la crise sanitaire, la coopération entre le syndicat et l’équipe Veolia a facilité le maintien de tous les services. Les mesures de sécurité des personnels de la Setmi, très mobilisés, ont été renforcées et les plannings réorganisés pour assurer un bon roulement des équipes. Les informations partagées quotidiennement ont donné de la visibilité sur les volumes attendus ainsi que sur la possibilité de mener les travaux de maintenance.