Clément Picot, "chauffeur plus" en formation

L’agence de collecte de Montivilliers a proposé à Clément Picot, 26 ans, de devenir “chauffeur plus”, c'est-à-dire d’être le relais de l’attaché d’exploitation et de le remplacer en période de congés. 3 questions pour en savoir plus sur lui et sur son métier.

Quel est votre parcours ?
Je suis titulaire d’un CAP de peintre en bâtiment mais je n’ai pas trouvé de poste après mon apprentissage. J’ai donc pris des missions dans le domaine des déchets. J’ai été équipier de collecte et agent d’accueil en déchetterie pour la communauté urbaine du Havre, puis trieur au centre de tri Veolia avant d’arriver à Montivilliers. J’y suis resté plusieurs années en tant qu'intérimaire puis j’ai passé mon permis poids lourd. Cela m’a permis d’être titularisé en qualité de chauffeur/équipier de collecte en 2020. 

Comment avez-vous évolué vers le poste de “chauffeur plus” ?
On m’a proposé de prendre en charge le départ des tournées durant un mois d’essai en novembre dernier. Je m’occupais de faire partir les camions avant de prendre le mien. C’est un moment où il peut y avoir des problèmes : une personne absente ou en retard, un camion en panne … ça s'est bien passé, j’ai eu des compliments, ça fait plaisir ! Du coup, on m’a proposé de me former pour devenir chauffeur plus. Je suis actuellement en formation à l’agence. Je passe du temps sur l’informatique pour savoir utiliser les logiciels, faire le pointage des heures des salariés, préparer les tournées, sortir les feuilles de service … beaucoup de choses à assimiler, c’est nouveau pour moi de travailler sur ordinateur !

Recommanderiez-vous ce métier ?
Je ne recommanderais pas d’être simple équipier de collecte, c’est un métier trop peu valorisé. Il y a des gens qui nous le rappellent : une personne une fois a jeté une canette au sol en me disant “ramasse, c’est ton métier”... Être chauffeur c’est déjà mieux. Ce que j’apprécie le plus c’est que c’est un métier où on est autonome et où on n’est pas enfermé, on est dehors, on bouge ! Et puis, si on en veut, si on est investi dans son travail, si on est motivé, on peut progresser dans le métier. Au final, ça a mis du temps pour moi, mais ma motivation a compté, on m’a proposé de progresser.